S’adopter mutuellement : jeux d’enfants

Nous avons participé à une formation très ludique et proactive pour établir une relation de qualité avec l’enfant dans le cadre de l’adoption. Lors de cette formation on nous a proposé de … jouer !

Nous avons donc joué et cela nous a donné l’occasion d’expérimenter notre propre ressenti, le ressenti de l’enfant et de faire appel à notre mémoire pour mieux se projeter dans une vie de parents adoptifs.

Un prénom ? Pourquoi le choisit-on ? Pourquoi nos propres parents ont choisi tel prénom pour nous et pas un autre ? Connaissons-nous l’origine de notre propre prénom ? Nous-sommes-nous posés la question et avons-nous posé la question ? On a donc mobilisé notre mémoire et nous avons fait le constat que chaque prénom est rarement choisi au hasard et qu’il marque le premier pas dans une famille. L’appartenance est nécessaire pour répondre aux besoins fondamentaux de l’enfant

Un bébé poussin dans un livre d’enfants c’est fréquent mais s’il cherche une maman comment vais-je reconnaître les signes d’une adoption mutuelle ?

Parce qu’il ne pleure plus ? Pas forcément, un enfant qui se sent en sécurité peut « lâcher ses bombes » et pleurer. Va-t-il répéter ces pleurs pour vérifier si on répond à ses besoins ?

Chaque enfant est différent mais une chose est certaine la maman devra répondre à ses besoins et seul le temps et des réponses répétées et adaptées des parents pourront conduire à une sécurité de l’enfant.

Mais au fait l’insécurité c’est quoi ? On peut imaginer tous ces sentiments liés à l’abandon : agressivité, colère, tristesse… mais comment s’approcher de cet état de sensibilité extrême ?

En nous racontant une histoire. Trois fois nous avons écouté cette même histoire. Une différence cependant, parfois il y avait de la musique, parfois il n’y en avait pas. Sans musique j’étais attentif à l’histoire, avec de la musique beaucoup moins et en fonction de la musique (stressante)je ne marchais plus sur ce chemin je courais par peur, pour échapper à, pour de faux, mais force est de constater que l’environnement a un effet sur moi, sur nous, et parfois cette musique peut rester ancrée dans notre mémoire.

Rien n’est jamais acquis, la musique peut revenir à tout moment mais un cadre sécurisant permet de construire une nouvelle relation de confiance. Ce sera donc notre rôle de contrôler non pas l’enfant mais le cadre, un cadre éducatif contenant et bienveillant.

Pour déterminer les qualités à développer pour poser ce cadre nous avons joué aux cartes !

La règle était de choisir ensemble, des cartes qui comportaient des qualités essentielles à la création d’un lien d’attachement et même si nous avons triché un peu nous avons retenu des qualités proches des 6C : Clair-Constant-Cohérent-Connu d’avance-accompagné de Conséquences et Coconstruit.

Évidemment, en dépit de ce cadre, des complications peuvent venir de l’enfant (histoire pré adoptive-fratrie), des parents(adoption blues-idéalisation-différences culturelles)), de l’entourage, voire de la société (préjugés-racisme).C’est la raison pour laquelle nous avons terminé par l’histoire de Lilou-Minh qui nous a rappelé qu’une histoire d’adoption peut très bien se présenter sous les meilleurs aspects pendant des années et connaître des difficultés sur le tard, avec un élément déclencheur.

Nous sommes donc sortis de ce parcours d’enfants plus matures, avec la légèreté que peuvent procurer des jeux d’enfants mais très conscients de ce qui permet de se positionner comme parents légitimes et de favoriser une relation de qualité.

Michèle et Cédric

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